Pour Yoshimi Futamura, la première expression de l’art trouve ses origines dans un rapport à la matière. Sa compréhension intuitive du rôle de la céramique accompagne son enfance à Nagoya et sa confrontation avec les Maîtres céramistes du centre de Séto. Élève, elle est initiée à l’art de la cuisson au bois et à la dimension spirituelle qu’il implique. Le travail de la céramique se révèle alors être un lien, un processus vivant, inséparable d’un certain art de vivre.
Pétrie de la pensée de son créateur, l’oeuvre en terre-cuite est une invitation à découvrir le chemin d’un imaginaire tactile. Elle devient pour Yoshimi Futamura un centre, un nouvel esprit fédérateur. Ce pouvoir répond à celui de la terre, envisagée par l’artiste comme un être en soi, mais surtout comme un bien naturel qui nous ramène au commun et à l’humilité. C’est cette considération d’un lien originel au vivant, parfois oublié des hommes, que l’artiste signe dans la terre. Cette qualité du regard et du toucher, propre à la céramiste japonaise, prend ses racines dans une histoire pluri-millénaire qui s’exprime silencieusement dans ses oeuvres.
